L'exercice - des effets bénéfiques sur l'anxiété et la dépression

IL est bien connu que l'activité physique vous donne une certaine énergie et vous met de bonne humeur. Au moins 20 études publiées établissent un lien de cause à effet entre l'activité physique et les signes de bien-être. Les preuves médicales sont nombreuses à démontrer les effets bénéfiques de l'exercice physique sur les maladies cardio-vasculaires, l'obésité et le diabète. Maintenant, il apparaît que d'autres groupes de maladies sont en augmentation, l'intérêt est grandissant pour déterminer si l'activité physique peut avoir une quelconque influence sur le traitement des maladies mentales également

Une grande étude menée en Angleterre a montré que 20 pour-cent des femmes et 14 pour-cent des hommes souffraient de problèmes de santé mentale à un moment ou un autre. Dans les pays industrialisés, le diagnostic le plus courant est la dépression qui concerne environ 5-10% de la population. Les calculs incitent à croire que le traitement de ces patients correspond à environ 17% du coût total du service sanitaire, proportion très importante. Il faut donc trouver des méthodes différentes de traitement et de prévention et l'activité physique est l'une des options.

Des centaines d'études de nos jours abordent le traitement des symptômes de dépression et de mélancolie, anxiété, amélioration de la qualité de la vie comme l'amour-propre, l'état d'esprit, la résistance au stress et le sommeil. Un faisceau de preuves semble indiquer que les personnes en bonne santé physique ont moins de risques de développer une dépression. Dans une étude échelonnée sur plusieurs décennies, un lien de cause à effet a pu être établi entre le niveau d'activité physique et le risque de développer une dépression. Les personnes en excellente condition physique ont réduit les risques de dépression d'environ 30% et les personnes au niveau d'activité moyen, 20%, par rapport aux personnes de faible activité.


Il est apparu que l'aérobic et la musculation avaient des effets bénéfiques pour le traitement de la dépression et corroborent les effets obtenus par psychothérapie. Les signes semblent également évidents pour relier ledit entraînement et l'amélioration des capacités de réaction et de compréhension chez les personnes âgées.

De plus, une activité physique régulière semble empêcher l'apparition de la dépression et de l'anxiété, ce qui indique que du point de vue de la société, il conviendrait aussi d'améliorer les options proposées pour que les personnes demeurent actives physiquement. C'est la raison pour laquelle de nombreux conseillers municipaux ont commencé à envisager la possibilité de permettre à des docteurs de rédiger des ordonnances pour la dépression et l'anxiété.


Anxiété et angoisse

Après avoir étudié les effets de l'activité physique sur l'anxiété et l'angoisse, plusieurs influences différentes ont été soulignées l'importance fondamentale de l'activité physique. Des études concentrées de l'activité aérobic, comme la course à pied, ont démontré une baisse modérée de l'anxiété dans des conditions extrêmes juste après la séance d'entraînement. Les mêmes résultats ont également été mis en lumière dans des conditions d'anxiété plus permanentes, se rapportant à la personnalité du patient.


Effets bénéfiques sur la capacité de compréhension

Il est essentiel de trouver des moyens pour conserver les capacités mentales des personnes âgées, en particulier en ce qui concerne la mémoire, le temps de réaction et l'agilité intellectuelle. Lorsque l'on parcourt les études disponibles, il apparaît nettement que les personnes âgées ayant eu ou ayant toujours une certaine activité physique présentent de bien meilleures capacités que les personnes sans activité physique. Des études supplémentaires sont cependant nécessaires pour formuler une explication plus précise.


Mécanismes

Depuis le début des années 1990, les média se sont vivement penchés sur la 'propre morphine du corps', les endorphines, éléments sécrétés pendant l'activité physique et conférant un sentiment de bien-être. Malheureusement, bien peu d'études systématiques ont été réalisées et celles qui ont été menées ne soulignent aucune relation directe entre le niveau des endorphines et le degré de bien-être.

L'année dernière, de gros moyens ont été mis en œuvre pour étudier les relations existant entre l'activité physique et la sérotonine dans certaines parties du cerveau. La sérotonine est une substance de signalisation dans le système nerveuse qui joue un rôle important dans l'état d'esprit. L'industrie pharmaceutique fonde ses préparation d'antidépresseur sur la sérotonine, entre autres choses. Des études directes ont montré que la synthèse de la substance augmente dans le cerveau en réaction aiguë à l'activité physique, mais il est encore trop tôt pour savoir dans quelle mesure cela pouvait améliorer l'état d'esprit.

Une autre thérapie se fonde sur l'idée que la chaleur permet la relaxation des muscles. Pendant une activité physique, la température du corps augmente ce qui améliore la relaxation des muscles et donc le bien-être. Les rares études systématiques réalisées n'ont pas encore confirmé cette supposition. Il existe d'autres théories plus générales selon lesquelles l'augmentation de la circulation du sang dans le cerveau constituait un facteur positif, mais là encore les études sont trop peu nombreuses pour tirer des conclusions définitives.

En résumé, les preuves scientifiques disponibles à l'heure actuelle suffisent à corroborer l'idée selon laquelle l'activité physique avait des effets non négligeables sur la mémoire, l'état d'esprit, la dépression et l'anxiété. Une activité physique sous différentes formes devrait sans doute faire partie de l'arsenal utilisé pour prévenir et soigner ces états. Plusieurs conseils municipaux ont déjà commencé à organiser un 'entraînement sur ordonnance' pour plusieurs maladies et un grand pourcentage des patients ayant besoin d'un traitement seront probablement concernés par les problèmes de santé mentale.